« Nous, les menteurs » série vs roman : une adaptation fidèle ou une trahison ?

« Nous, les menteurs » - Série - Adaptation de roman
5 minutes

Partage sur :

« Nous, les menteurs » série vs roman : une adaptation fidèle ou une trahison ?

« Nous, les menteurs » - Série - Adaptation de roman
« Nous, les menteurs »
Série

Impossible d’oublier « Nous, les menteurs » (ou « We Were Liars » en anglais) après l’avoir lu. Cette pépite d’E. Lockhart, publiée en 2014, nous a tous retourné le cerveau avec sa plume ensorcelante, son atmosphère saisissante et, surtout… ce twist final qu’on n’a pas vu venir.

Alors évidemment, quand l’adaptation en série est sortie le 18 juin 2025 sur Prime Video, les attentes étaient énormes. Et comme pour toute adaptation, la même question se pose : est-ce que la série est fidèle au livre ou est-ce qu’elle l’a complètement trahi ?

Sommaire

La série « Nous, les menteurs » : une narration plus claire que dans le roman ?

Le roman nous plonge dans l’esprit tourmenté de Cadence, une jeune fille de bonne famille qui cache bien des blessures. Quand elle retourne sur l’île familiale après un mystérieux « accident », c’est le brouillard total dans sa tête. Et c’est exactement ce qu’on ressent en lisant ! L’auteure joue avec nos nerfs, nous balade entre poésie et confusion… mais c’est justement ça qui rend l’histoire si captivante.

La série, elle, a pris un chemin plus classique. La narration est linéaire, on nous guide davantage, on comprend vite les dynamiques entre les personnages. Les flashbacks sont présents et l’ensemble est plus « digeste ».

Alors, est-ce que c’est moins bien ? Pas forcément. C’est juste… différent. Mais on perd un peu ce sentiment de flou constant qui faisait toute la force du roman. La série a voulu rendre l’histoire plus accessible à tous mais du coup, elle laisse moins de place à l’interprétation.

Personnages dans la série « Nous, les menteurs » : enrichis ou trop simplifiés ?

Dans le livre, les « Menteurs » (Cadence, Gat, Johnny, Mirren) apparaissent tels des ombres : on les connaît à travers les souvenirs brumeux de Cadence, ce qui rend tout un peu flou et incertain. La série, en revanche, a décidé de leur donner plus de chair et d’os ! On apprend à mieux les connaître, leurs opinions, leurs blessures. Gat se révèle plus militant, particulièrement sensible aux inégalités sociales. Mirren dévoile sa vulnérabilité, tandis que Johnny affiche un sarcasme plus marqué. Cette incarnation plus profonde des personnages apporte une dimension nouvelle à l’histoire.

Les parents et les autres adultes sortent aussi de l’ombre. Alors que le livre les maintenait en arrière-plan, la série leur offre leur moment sous les projecteurs à travers des scènes où les tensions sont palpables.

Cependant, il y a un petit bémol : en éclairant tous ces recoins sombres que le livre laissait à notre imagination, la série sacrifie cette délicieuse ambiguïté qui nous tenait en haleine. Les personnages deviennent, hélas, presque trop… lisibles.

« Nous, les menteurs » - Série - Adaptation de roman - Cast

L’esthétique de la série « Nous, les menteurs » : sublime ou excessive ?

Concernant l’aspect visuel de la série, il faut le dire : l’île de Beechwood à l’écran est sublime. L’eau turquoise, les maisons blanches, les couchers de soleil dorés… tout est magnifiquement esthétique. La série a manifestement été conçue pour être « bingeable » et partageable en captures d’écran sur Instagram ou TikTok.

Mais parfois, cette esthétique devient presque trop excessive. Les réalisateurs ont multiplié les effets visuels pour illustrer l’état mental de Cadence : ralentis, cendres flottantes, miroirs qui se brisent, séquences oniriques… Leur volonté de nous faire comprendre les pensées de Cadence est si appuyée qu’on a l’impression d’être guidés par la main, comme si on nous disait « regardez, c’est important ! » Le livre, lui, nous laissait la liberté d’imaginer et d’interpréter par nous-mêmes.

Le twist de la série « Nous, les menteurs » : toujours aussi choc que dans le livre ?

Rassure-toi : la série conserve son twist final. Les spectateurs qui n’ont pas lu le roman vivront eux aussi leur moment de stupéfaction.

Néanmoins, la mise en scène sème davantage d’indices que le livre. Des détails visuels et certains dialogues peuvent mettre la puce à l’oreille si on est attentif. Si le plot twist final perd un peu de son impact brutal, l’émotion demeure intacte grâce à l’interprétation remarquable des acteurs et à une tension dramatique bien construite.

« Nous, les menteurs » - Série - Adaptation de roman - Cadence - Emily Alyn Lind

La série « Nous, les menteurs » trahit-elle vraiment le roman original ?

La série « Nous, les menteurs » prend des libertés, c’est indéniable. Elle simplifie certains aspects tout en en approfondissant d’autres, adaptant ainsi l’histoire pour un nouveau format et un public différent. Est-ce problématique ? Pas vraiment.

Cette adaptation n’est pas littérale, mais elle saisit parfaitement l’essence du roman : la douleur, les secrets, le poids des apparences et cette vérité que l’on refuse d’affronter. C’est une version différente, certes, mais qui reste fidèle à l’esprit de l’œuvre d’E. Lockhart.

« Nous, les menteurs » - Série - Adaptation de roman - Roman

La série « Nous, les menteurs » : ce qu’il faut retenir de l’adaptation

  • Si tu es puriste du livre, tu trouveras peut-être que la série a « trop expliqué »
  • Si tu découvres l’histoire, tu seras certainement captivé·e, ému·e, voire bouleversé·e
  • Si tu te situes entre les deux, tu reconnaîtras une adaptation qui fait des choix – tout en préservant l’essence du roman

Alors, la série « Nous, les menteurs » : trahison ou adaptation fidèle ?
C’est clair, c’est plus lisse, parfois trop… mais l’ambiance est toujours là, et le twist fait (presque) aussi mal. Une relecture moderne plus que fidèle, mais franchement, ça se regarde bien.

Team roman ou team série ?
Viens en parler en commentaire, je suis curieuse de lire ton avis !

Ces articles pourraient te plaire :

Your email address will not be published. Required fields are marked *

*